1. |
Exposent canines
03:39
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4d:
Il surgit de la cour arrière
En équilibre sur la clôture
Ce n’est pas un pleurnichard
Il faut se fier à son allure
Chemise déchirée
Et pantalon troué
Les cheveux juste assez longs
Pour le vent de les souffler
C’est sûrement plus qu’une question
De temps et d’aventure
Certains diront,
Que c’est le résultat de nos cultures
Les créatures exposent canines et griffes en le voyant
Il court vite et fait attention
Heureusement, il ne nous en veut pas
Combien de gens
Cœur au vide
Feraient bien de le croiser
Le partage de son courage
Serait le résultat souhaité
Kick & Snare:
J'ai rien d'un monstre
pourquoi vous m’fuyez quand j'arrive?
J'ai l'air bien sombre,
mais j’suis un gars correct à limite
J’laisse juste sortir le méchant
J'ai la réponse que tout l’monde croyait impossible
à trouver : j’fonce sans peur, sans gêne, insensible
Puis, je fais l’vide de mon inconscient
Espérant garder la raison
Mais y’en a pas d’raison
Tout c’qui compte c'est l’message
Faut faire pression avec d’la rage et d’la présence
Même si j'ai l'impression que j'en perds mes sens ou
l'essence même de mon existence en tant que rappeur
À part de ça, on chiale
Sur mes mauvaises manières et mon apparence
qui peuvent parfois faire peur
Puis, on jase de mon personnage comme si c'était
un maniaque, un fou, un vampire, un loup garou
Qui s’transforme les soirs de pleine lune
en une bestiale forme qu'il faut craindre,
une lugubre créature des profondeurs
J‘suis pas bien différent
de tous vous autres dans l’fond
J'arrive pas par en avant
Moi, les barrières, j’les défonce
Vous montrez peut-être les dents
en m’voyant la tronche,
mais comprenez donc qu'il était temps
que j’passe l'éponge
Je l'ai fait volontiers
j'espère que c'était pas trop
J’suis loin de regretter ce qui se passe
Est-ce pour bientôt
que les mentalités vont redescendre?
Comme l'égo des personnalités
connues, qui en ont juste trop
J’veux pas faire de mal à personne
J’voudrais juste que ma voix résonne
puis qu'on la comprenne
Y’a un but derrière chacun des gestes que j’pose
et d’chacune des phrases que j’prononce
C'est l’résultat d'un trop grand refoulement.
mais maintenant la coupe est pleine
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2. |
Spacecraft mafia
03:16
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4d:
Ils font peur à tout le monde
Ils cassent des gueules
Puis ils menacent avec des guns
Tout le monde sait qui sont là
Puis qui sont qui
C’est pour ça que je suis parti
Dans mon spacecraft, UFO, saucer, spaceship
Même si c’est pas safe
Il faut que je décompresse
Il manque d’espace sauf dans l’espace
Je le jure je n’ai pas trahi les miens
Vous croyez que j’ai fuit
Que je vous ai trahi
Votre félonie à fait que je fuis
Je le jure je n’ai pas trahi les miens
Kick & Snare:
Parti dans mon space-ship, en amont comme en aval
Au lieu d’rester ici, capsule spacio-temporelle
téléportée en orbite, dans lune et dans les étoiles,
Je m'envole et pas besoin d'ailes
Entre l'attraction terrestre
Et c’qui m'éloigne du reste
Il y a tous ceux que je déteste
Et qui m’comprennent pas
juste parce que j’me laisse
tenter par les prouesses
d'un monde qu'on voit juste pas
Les gens de mon espèce
s'enfuient au loin, là-bas
prennent souvent la défaite
d'être dans leur bulle, pour pas
choquer toute la planète
c'est c’que j’fais tout l’temps, moi
J’me suis enfui loin d'ici
et c'était pas pour choquer personne
Depuis l’temps que j’rêvais de’partir
qu'il y en ait pas un qui m’raisonne
Dans ma soucoupe, seul, j’gravite
depuis trop longtemps déjà
Il était temps que j'ose prendre la fuite
et c'est pas pour rien que j'ai fait ça
J'ai jamais trahi personne
que par élan d'inattention
La matérialisation forme
à merveille nos piètres émotions
J'ai dû vous quitter pour l'espace
par simple force d'attraction
gravitationnelle, qui supporte
ce que vous nommez hallucination
J’me sentais pris dans l’même vortex
depuis déjà trop d’BPM
J'ai dû délaisser mes complexes
et mes idéaux au bord du chemin
L'espace me manquait par en dedans
tellement que j'ai dû partir au loin
J'ai fait l’vide et maintenant j’suis plein
d'un simple et unique grand rien
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3. |
Comme du papier collant
04:00
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4d:
C’est par multiple de dix
Que l’on compte le mérite
C’est à la douzaine
Que l’on compte le temps
Muni de ma calculatrice qui travaille
J’additionne
L’objectif ultime ou l’altruisme
La balance du jugement
Le temps dont je dispose
Semble s’allonger
Le poids des choses varie
En fonction de leur valeur
Et de l’effort
Ça pèse moins
Quand ça vaut rien
Quand c’est pas le mien
Ni le tien
Pourtant j’amasse tout sur mon passage
Je suis du papier collant
Rien ne me résiste
Objets inutiles, pensées, émotions
Une vrai motion fracassée
Le divorce était régulier
Entre mes idées
Et mes idéaux
C’est maintenant souvent mono
Chaque moments
Tous les battements
Me rappellent à l’instant
Chaque moments
Tous les battements
Me ramènent au présent
Mono
Kick & Snare:
Du temps qu'on perd
à additionner les secondes
Jusqu'au salaire
que, selon certains, on nous donne
Combien on enterre
de biens matériels dans les vidanges?
On parle de taux horaire,
mais réellement combien on gagne?
Combien on jette?
Combien on s'approprie d'idéaux en rechange?
en fait, je m'en sacre
J'oublie l'idée, mais ça m’dérange
J’suis seul en face
d'un équilibre invraisemblable
La liste s'efface
Iniquité qui nous sépare
Le temps qui passe
s'élastifie comme dans une fable
pendant que j'entasse
tout plein d'objets bizarres
qui ne valent
rien
4d - Qui ne valent rien d'autre que
Des tas d’papiers
entassés dans des boîtes
aux vieux souvenirs
qui n’veulent plus quitter ma mémoire
Vouloir rattraper
les moments passés dans l'espace
d'un seul soupir,
d'un clignement d'oeil, d'une feuille qui s’froisse
Faut que j’respire
Le temps s'arrête, mais aussitôt repart
Le compte à rebours
des années devient néfaste
Trop d’nostalgie
et d'idées polluent mes espoirs
Trop d’choses en tête
ne viennent pas d’moi
Faut que j’les chasse
de toute façon,
qui va s’préoccuper du sort
ou du bien des autres?
c'est chacun pour soi dans la balance
C’qui pèse, c'est l'or
et non les battements d’coeur
qui passent et tombent dans l'oubli
à légers coups d’soixante
Qu'est-ce qui s’passerait
si l’monde entier s’divisait
rien qu'une fraction d’ces phrases?
Vu que j'ai si peur
de c’qui suit, j’me prépare
sans cesse au pire,
mais faut croire que j’déphase
La destruction
de tout c’qui compte,
dans ma tête,
se fait en une milliseconde
Si j’banalise tout
C’est pas pour rien
Mon coeur me dit
de rien prendre pour mien
Le seul fondement
auquel je veux bien
donner raison
est la raison en elle-même
J'encaisse les coups
en métronome humain
Des fois j’les fuis
mais chaque battement me retient
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4. |
Cabine de tel
02:50
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4d:
J’ai appelé au secours
Le téléphone sonne
Dans la cabine
Mais y’a personne
J’ai crié au secours
Déclenché l’alarme
Amplifié la sirène
Mais y’a personne
Kick & Snare:
Allô? Il y a quelqu'un? Allô? Répondez!
Allô? Êtes-vous là? Allô? Aidez-moi!
Jamais j'aurais cru ça, mais j'en suis rendu là
Appeler tout l’monde dans l’bottin
sans que personne ne réponde
Enfin, mis à part peut-être l'opératrice
qui m'a semblé un peu surprise par la réponse
Que j'ai fini par donner à sa question :
- C'est pour quelle ville?
- Où tu voudras!
J'ai nulle part où aller, plus personne veut m’parler,
comme repaire un abri fait d’carton et d’papier
J’cris, mais personne semble entendre
À croire que mes cordes vocales sont défaillantes
J'ai appelé ma famille, mes amis d'il y a longtemps
Comme la vague impression que plus personne ne m’comprend
Ou que je parle une autre langue, c'est tu moi l'étrange?
J’perds toute notion du temps, les mots sortent sans que j’les pense
Mes idées et pensées : salies. J'ai tout dépensé, ça y est.
D’pas en parler c'est comme plus être en vie
Trouver un téléphone, appuyer toutes les touches
Peu importe dans quelle langue, qu'un mot sorte de ma bouche
Tourner l’volume à trente, l’potentiomètre est lousse
Défoncer les tympans tout en étant sur mute
Hystérie publique, défoncer la cabine
Crier en pleine ville : «Je me fous d'avoir l'air louche»
De m'exprimer, en principe, devrait pas être un crime
J'ai pas dit un mot depuis plus qu'une secousse
Mais à qui j’parlerais et de quoi?
Faudrait que j’fasse quoi, dis-moi
pour être au-dessus d’mes affaires?
Leur mentir et leur dire que tout va bien?
J’préfère de loin crier en vain
Avec mon portevoix, ma pancarte en pleine rue
On m'a pas laissé l’choix
J’suis loin de m'admettre vaincu
Plus besoin d’téléphone pour sonner l'alarme
Si personne me répond tout le monde va m'entendre.
Allô? Il y a quelqu'un? Allô? Répondez!
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5. |
Slingshot
03:09
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4d:
Tu pognes ton slingshot
Tu casses des vitres
Tu rembarques sur ton bicycle
Pis tu décriss d’ici
Un morceau de bois devient une carabine
Tu tues des fakes oiseaux
Avec un 10, une 12, un gun à plomb
Direct dans le front
Tu perds pas ton temps
Tu lances des roches sur les chars qui passent
Tu rembarques sur ton bicycle
Pis tu décriss d’ici
Peut-être qu’à l’époque ça faisait pitié
D’être dans la rue à traîner
Mais au moins on était pas assis
Devant la criss de télé toute la journée
Avec tes bottes d’eau
Tu sautes dans le trou d’eau
La bouette revole sur ta sœur
Tu y avais pas pensé
Tu pognes un têtard dans le ruisseau
T’arraches les pattes des araignées
Pis tu décriss avec ton bicycle
Tu pognes un Mister Freeze au dépanneur
Tu vois qu’il y a des gars qui t’attendent dehors
Tu vas être obligé de te battre pour un Mister Freeze
À qui qu’ils sont ces petits gars là
Qui ne font rien pis qui sont dans la rue
Qui mangent des claques dans la face
Puis des coups de pieds dans le cul
Aille toi vient ici mon petit tabar...
Tout est fait pour s’imaginer
Qu’on peut rester éffouairé
À se bourrer la face
Pis rêver pendant des années
Ce limiter à ce qu’on sait -----
Notre potentiel naturel
C’est d’imiter ce qui nous est montré
On est élevé à se regarder avant de penser
Kick & Snare:
Zapper toute la journée
C'est pas une grande activité
Dans l’temps, t'avais trois postes
à cette heure on peut plus les compter
Sur l’bout des doigts, t’as un clavier
ton vieux bicycle, tout dégonflé
depuis qu’le Nintendo et l'Atari
t'ont volé tes soirées
Plus d'énergie à dépenser
Ton petit bedon, tout engraissé
à longue d'être écrasé sur ton divan
t’as des plaies d’lit, regarde-toi!
C'est pas dur de rester assis
Sors dehors et vas-y jouer
Fais des coups et des niaiseries
C'est de même que t'apprends, pas devant la TV
La cachette, la tag
sans oublier la chasse
aux crapauds dans l’fossé
Se construire une cabane dans l'arbre
même si c'est l’seul d’la rue
et qu'il est même pas à toi
Frapper n'importe quelle balle
avec ton batte de baseball
sans aller la chercher
Sur l’toit de l'école, et du garage
puis même de l'autre bord d’la haie d’cèdres d'à côté
Jusqu'à ce que même ta mère entende
toutes les voisines du bloc crier
4d – Ah ben toi, viens ici mon petit ta…
On chiale qu'il y a rien d’neuf
alors qu'on passe notre temps
à regarder notre nombril
La télé et notre technologie
nous ont complètement ramollis
Quand on était petits
me semble qu'on faisait
quelque chose de plus de nos vies
On s’faisait du fun
avec des vraies affaires
À cette heure, on les oublie
On est submergés
dans une tonne d'images
d'une vie qu'on a même pas choisie
C'est la tête remplie d’scènes de films
que notre jeunesse grandit, sans modèle
à part c’qui semble réel devant leurs yeux naïfs
ayant comme seul repère le virtuel
Les deux pieds sur terre, mais la face sur l’Web
Des Ipods sur les oreilles aux chats sur l’cellulaire
D’la fiction à l'horreur, ce qu'on leur laisse voir
c'est pas tout «all-age»
Tout ça requiert
plus que d’la compréhension
Faudrait mettre des barrières
à la plupart de leurs salons
Leur rendre toute l'imagination
qu'on leur enlève
Et ça, dès qu'on ouvre
un écran dans leur face
Au lieu d’leur lire un livre
C'en est rendu dégueulasse
Dès qu'on tente d’leur faire comprendre
on s’surprend à s’faire dire :
Mais qu'est-ce que tu veux?
Mais qu'est-ce que tu veux?
Mais qu'est-ce que tu veux que j’fasse?
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6. |
Sinus
03:22
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4d:
T’as décidé de plus bouger
T’ai tanné qu’autour ça court
T’ai pas sûr si tu vas faire un autre pas en avant
Ça bouge tout croche en dedans
Même arrêté ça s’arrête pas
T’ai pas sûr si tu vas faire un autre pas en avant
Réveille, ton point de vue c’est amincit
T’observes d’un angle aigu
Relève tes yeux du self-microscope
Te rappelles-tu?
T’avais eu l’idée de donner de ton temps
Mais maintenant t’ai pris dans un sinus
À la fréquence trop rapide
Kick & Snare:
Le temps s'en vient, le temps s'en va, le temps s'éteint
Puis, tassez-vous donc de là!
Quand tu penses que t'en sais trop, c'est pas tant
c'est important de prendre ça cool, enfin
T'es pris dans l’même cercle vicieux
d'implication versus le temps
Tu sais, celui dont tu disposais
qui, finalement, s’passe autrement
Devant tes yeux s’déroule ta vie, à toute vitesse
Tellement que t’oublies d'y prendre part
c'est malheureux, qu’souvent tu te dis
Et ça te stresse : dès que t’y mets fin, eh bien ça repart
T'y contrôles vraiment rien
À cette heure, tu perds tous tes moyens
T'avais cru être à la hauteur,
maintenant tu sais que c'était en vain
Mais là, toi t’es pris dans un train
qui fonce dans l’vide à toute allure
T'acceptes ça, malgré qu'on t'entraîne
dans l'autre voie, au fur et à mesure
de ta descente en tourbillon
tu cherches encore à t'en sortir
T'as pas compris que la seule et unique solution
c'était d’plus bouger, ou bien de t'enfuir
Le temps s'en vient, le temps s'en va, le temps s'éteint
Puis, tassez-vous donc de là!
Quand tu penses que t'en sais trop, c'est pas tant
c'est important de prendre ça cool, enfin
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7. |
100% civilisation
02:50
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4d:
L’environnement urbain
Rend les gens de plus en plus croyants
Chandail cool sur mes épaules
J’accepte totalement ton nouveau rôle
Ce n’est pas comme si
Tu ne prêchais pas par l’exemple
C’est très sélectionnée la beauté
Ton salaire dépendra de ton air
C’est l’âge ou nos modèles
Exorcisent directement l’âme
Où l’on utilise l’image
En guise de devise
Kick & Snare:
D’un monde où l'apparence domine
appuyé par un manque de confiance
envers nos propres moyens
En prime : on s’penche pas souvent sur la question
d’croissance des influences
qui crée une force d'attraction
déviant nos petites existences
vers une unique direction
Des tendances, on devient l'otage
jusqu’à en perdre toute notion
d'identité, que pour l'image
et la marque de nos pantalons
Qui définit maintenant notre rôle
et même le monde auquel l'on s’fond
Ayant beauté comme seul langage,
bernant toute une génération
C'est l'âge où nos modèles exorcisent l'âme,
et l'utilisent sous forme de devise
C'est l'âge où nos modèles exorcisent l'âme,
et utilisent l'image comme devise
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